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FRANCOPOL poursuit sa série d'entretiens

2017-12-18

À l’aube de ses 10 ans, FRANCOPOL souhaitait mieux faire connaître ses activités à travers la parole de certains de ses acteurs. Après M. Thierry Dierick, Vice-président Europe de FRANCOPOL, Directeur de l’Académie Nationale de Police ANPA (Belgique) et coordonnateur du Comité des écoles, c'est au tour de M. André Etter, coordonnateur romand de la formation policière (Canton de Vaud) de nous parler de son expérience d’administrateur au sein de FRANCOPOL.

En tant qu'administrateur pour la Suisse, pourriez-vous présenter vos activités dans ce cadre?

En préambule, je peux rappeler que je suis très fier d'avoir été l'un des membres fondateurs de FRANCOPOL, en 2008, lorsque j'étais Directeur de l'Académie de Police de Savatan. En effet, au lancement du projet initié par une petite équipe de responsables de formation provenant du Québec, de Belgique, de France, de Monaco et de Suisse, le défi était de taille. On n’imaginait alors pas encore la dimension actuelle atteinte par l'association et son rayonnement international.

Dans le cadre de mes activités de Coordinateur romand de la formation, touchant la partie francophone de la Suisse, qui regroupe six cantons, je suis régulièrement en lien avec des membres du réseau, en particulier au sein du Comité des écoles et du Comité technique gestion des foules et droits du citoyen, qui rédige actuellement un guide des pratiques inspirantes intitulé (titre pas encore définitif) « Les forces de police face à la gestion de l’espace public et des manifestations ». Le document final devrait voir le jour au début de l'année prochaine.

Je participe également aux réunions du Bureau international, ainsi qu'à l'Assemblée générale annuelle et relaie les demandes du réseau concernant un thème spécifique ou encore une demande d'appui pour un cours, un atelier ou un séminaire particulier. J'essaie également d'être présent lorsqu'il y a un webinaire ou une activité ciblée. Je suis très heureux de constater la richesse des événements développés par le réseau.

Quelles sont les entités représentées au sein de votre pays?

Comme vous le savez sûrement, la Suisse compte 26 cantons, ou provinces / états. Dans six d'entre-eux on parle le français, comme évoqué plus avant, dans un l'italien et dans un autre le romanche. Dans le reste du pays, soit dix-huit cantons, on parle l'allemand. La partie francophone constitue donc également une minorité dans le pays. On peut néanmoins se réjouir actuellement qu'en Suisse romande, en plus des six corps de police cantonaux et des deux centres de formations existants (l'Académie de police et le Centre interrégional de formation de police), plusieurs autres entités ont adhéré au réseau. Il s'agit en particulier de la Police fédérale (en majorité alémanique), la Police cantonale bernoise, la Police cantonale tessinoise, l'Institut Suisse de Police, la Police municipale de Lausanne, l'École des sciences criminelles de l'Université de Lausanne, le Corps des Gardes-frontière et enfin la Police militaire. On voit par conséquent que notre pays est très bien représenté au sein de l'Association.

Quelle est l'activité qui a été la plus marquante pour vous durant toutes ces années au sein du réseau?

Incontestablement, l'organisation du Congrès international, en 2015, à Montreux. L'enjeu était de taille. Le thème « La gestion des foules et le droit des citoyens » a induit la décision de mettre sur pied un nouveau Comité ad hoc, ce qui a eu comme effet, à la fin du congrès, la demande de rédiger un guide sur ce thème particulier, élément précisé plus avant. La participation a été importante, représentant la plus grande participation à ce jour. Plus de 250 personnes ont assisté à la manifestation, qui a été une grande réussite sur tous les plans, ce dont nous pouvons être fiers. Néanmoins, le comité d'organisation, que je coordonnais, a eu quelques sueurs froides. En effet, à moins de neuf mois du congrès, la Banque nationale suisse annonçait la parité du franc suisse et de l'euro. Il s'agissait pour nous de trouver encore un financement supplémentaire pour équilibrer les coûts. C'est grâce à un travail d'arrache-pied pour trouver de nouveaux sponsors ou commanditaires que nous avons pu atteindre notre but. En plus, la Police cantonale vaudoise, corps auquel je suis rattaché, a fait un important soutien financier, comme l'Institut suisse de police et la Police fédérale, que je tiens à remercier une nouvelle fois. Le congrès a été une grande réussite et restera gravé dans les mémoires dans notre région. De surcroît, je ne peux que me réjouir, car le réseau est par conséquent bien implanté et largement reconnu dans cette partie de notre pays.

Quel avenir voyez-vous à FRANCOPOL?

Je pense que l'association a encore bien des beaux jours devant elle. On peut se féliciter de tout ce qu'elle réalise sur le plan international. Je pense que le dynamisme de son président, M. Émile Pérez, qui vient de changer de fonction, a constitué l'un des moteurs de ce succès. Il en va de même pour le secrétaire général et son équipe, le trésorier et les vice-présidents des régions, en particulier le vice-président Europe, Thierry Dierick, pilier du réseau, ainsi que pour toutes les personnes qui se sont impliquées dans la réalisation de projets porteurs dans ce cadre. Il suffit de lire les rapports d'activité pour se rendre compte de la richesse des prestations fournies, tant par le biais de séminaires, congrès que par d’autres formations spécifiques. Le soutien donné par l'OIF montre bien la confiance donnée à notre association sur le plan international.

Pour ma part je pense que le développement de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée dans la formation permettra, ces prochaines années, un renforcement des synergies et des collaborations, en particulier pour le développement de nouveaux concepts qui sont très consommateurs en ressources. L'union fait la force. Je souhaite donc longue vie à FRANCOPOL et me réjouis déjà du prochain rendez-vous international en 2018.